MANIFESTE : UN REGARD SUR L’AVENIR

Vu du ciel, l’aéroport de Deurne est aujourd’hui une grande tache verte sur la carte d’Anvers, protégée de la fragmentation et de la subdivision par ses barrières. Un atout vert à proximité du centre-ville d’Anvers qui, il est vrai, tourne aujourd’hui le dos à son environnement. Un espace contigu de cette envergure, situé à un endroit stratégique, est encore rare dans notre paysage flamand fragmenté. C’est pourquoi nous devons maintenant, de manière proactive, tracer les lignes d’un concept fort pour que le lieu puisse s’armer contre les pirates de l’espace ouvert. Avec les Anversois et les habitants de la périphérie, nous voulons chercher le bon moteur et les partenaires nécessaires pour construire une perspective d’avenir pour ce lieu important.

À cet égard, le fait que ce site de 190 hectares soit encore entre les mains d’un seul acteur, le gouvernement flamand, est un atout. La valeur de la zone en tant qu’espace vert est indiquée dans le plan régional et le plan structurel du territoire pour la Flandre, sur lesquels le site de l’aéroport est coloré en tant que zone de parc avec des forêts et des espaces verts adjacents. Ensemble, nous voulons écrire une histoire accrocheuse sur les alternatives créatives pour ce lieu spécial. Une histoire à deux échelles – la ville et la région – et dans deux directions – de la ville à la campagne et vice versa.

UN PAYSAGE OUVERT AVEC DE LA PLACE POUR L’EAU

L’aéroport se présente comme un nouveau “doigt vert” reliant la périphérie verte à la ville : via le futur périphérique couvert, à travers le site actuel de l’aéroport, directement vers le Fort 3 et l’espace ouvert situé derrière. Le site de l’aéroport devient ainsi une porte d’entrée vers le paysage et un espace de respiration important dans la périphérie urbanisée d’Anvers. Une pièce essentielle du puzzle pour restaurer la relation perdue entre la ville et le paysage. Un corridor écologique qui forme une connexion naturelle importante. Cela permet de rechercher une expérience paysagère particulière, de manière décontractée, où les valeurs récréatives et écologiques sont en équilibre. Ce qui est plus, un paysage ouvert se prête aussi parfaitement à un réseau de transport doux pour les cyclistes et les piétons autour de la ville, mais aussi entre la ville et la campagne.

Il n’est pas nécessaire de créer un nouveau parc provincial selon les lois de l’architecte paysagiste du 20e siècle. Nous pensons à un nouveau type de paysage, un paysage du 21e siècle, qui part de l’histoire de l’eau et de la verdure du lieu. Le Luysbeek actuellement drainé qui traverse le site de l’aéroport faisait partie d’une dépression de terrain qui servait de zone de captage d’eau avant la Seconde Guerre mondiale. Ce site peut être rendu à l’eau pour la collecte d’’eau, l’expérience de l’eau et les loisirs aquatiques. Le parc du 21e siècle n’a pas besoin d’une délimitation stricte, mais il sera tout simplement plus grand que le site en intégrant le paysage derrière lui, à travers Borsbeek, Mortsel (paysage de Gasthuishoeven) jusqu’à Boechout et Vremde. Cette figure plus large peut raconter l’histoire d’une région urbaine.

UN LIEU PRODUCTIF

Le site offre une opportunité unique d’être utilisé comme un paysage productif. Par exemple, si nous osons rêver, il pourrait s’agir d’un lieu qui crée entre autres un espace pour la production alimentaire urbaine avec des serres, des champs et un marché de légumes locaux. Il y aurait de la place pour un champ solaire, fournissant de l’énergie verte aux résidents locaux. Nous voulons viser un paysage autonome, source de nouveaux emplois, ce qui devrait être possible grâce au potentiel multifonctionnel du site. Nous envisageons un large éventail de groupes d’utilisateurs travaillant ensemble pour créer un paysage créatif qui appelle de nouvelles coalitions.

UN LIEU VIVANT

L’aéroport, qui fait partie de l’agglomération urbaine depuis 1923 et qui est aujourd’hui largement entouré par la ville, est un lieu chargé d’histoire. Les éléments précieux de son riche passé aéronautique doivent donc être mis en valeur. Le bâtiment moderniste de l’aéroport fait désormais partie de notre patrimoine architectural. C’est une image reconnaissable qui peut servir de base à la création d’un nouveau lieu d’attraction dont Deurne a besoin. Cela permet de créer un espace pour une nouvelle fonction publique à côté du musée Stampe-Vertongen existant : un lieu culturel ou une salle multifonctionnelle, les possibilités sont nombreuses. Et pourquoi pas un musée Panamarenko. Le parvis pourrait alors devenir une plaque tournante pour les trams, les bus et les vélos.

UN LIEU D’EXPÉRIMENTATION

Il y a un besoin de lieux d’expérimentation dans et à proximité de la ville. Nous pensons à un lieu commun où l’espace est créé pour l’initiative des citoyens, pour expérimenter l’idée de « communs » et pour réfléchir à l’espace dont une ville a besoin. Naturellement, Tempelhof à Berlin fait appel à l’imagination. Une zone expérimentale pour, par exemple, les nouvelles technologies, comme un parc énergétique, ou la prochaine génération de « l’aviation ». Pensons par exemple à un centre de formation aux drones, mais aussi au développement de nouveaux simulateurs de vol high-tech, où les élèves-pilotes peuvent tester leur formation théorique au sol dans des conditions contrôlées.

(Traduit en français à l’aide de DeepL par Jos van Dijk)