MANIFESTE : L’HEURE EST AU DÉBAT OUVERT

L’avenir de l’aéroport de Deurne fait l’objet de discussions depuis pas mal de temps déjà. Divers groupes d’action, experts, politiciens locaux et autres voix critiques remettent en question non seulement l’emplacement de l’aéroport au milieu d’un noyau résidentiel, mais aussi sa pertinence économique, compte tenu de sa proximité avec l’aéroport de Bruxelles et de son excellente connexion ferroviaire. Ainsi, au cours des dernières décennies, il y a eu plusieurs vagues de protestations locales, le projet d’extension de la piste a été arrêté et, dans les années 1970, des citoyens ont même proposé la création d’un véritable parc. Toutes les critiques ont abordé la question sous différents angles, de l’écologie à la situation économique, en passant par les risques pour la santé et la pollution sonore. La plate-forme citoyenne Vliegerplein a réuni plusieurs comités d’action sous une même bannière et a voulu donner un nouvel élan à un vaste débat social sur un avenir alternatif pour l’aéroport de Deurne.

Peu à peu, cet amour de l’aviation s’est transformé en une fixation sur la transformation d’Anvers en un aéroport national et commercial.

Dans le passé, l’aviation a captivé l’imagination et donné un aperçu de l’avenir. Il en a été de même à Anvers, où la place Wilrijk de l’époque a attiré de nombreux spectateurs pour ce nouveau spectacle. Sous l’impulsion de quelques héros de guerre locaux et des constructeurs aéronautiques Stampe et Vertongen, l’aéroport de Deurne est devenu une réalité. Peu à peu, cet amour de l’aviation s’est transformé en une fixation de faire d’Anvers un aéroport national et commercial. Dès les années 1960, le site s’est avéré peu adapté à l’aviation commerciale. Malgré cela, certaines voix politiques locales sont restées attachées à sa préservation. Mais dans le même temps, l’utilité des aéroports régionaux a également été remise en question. Ainsi, dès 1963, le ministre des transports Bertrand écrivait : “L’aéroport d’Anvers n’a pas d’avenir et n’a même pas d’intérêt commercial”. C’est l’histoire de diverses tentatives pour maintenir l’aéroport en vie, malgré les nombreux coups commerciaux que l’aéroport de Deurne a subis au fil des ans, et les nombreuses recommandations d’un scénario d’extinction. Une constante était et est toujours là : le gouvernement – d’abord fédéral puis flamand – a continué à verser l’argent des contribuables dans l’espoir d’inverser la tendance.

Ce manifeste est une invitation positive, un point de départ pour engager la conversation avec les citoyens, les experts, les entreprises privées, les autres acteurs locaux et le gouvernement.

Le 5 octobre 2018, la plateforme civique Vliegerplein a organisé un atelier avec une diversité d’experts en collaboration avec l’agence d’étude Endeavour, suivi d’un débat public sur un avenir alternatif possible pour ce site. Avec ce manifeste, nous voulons poursuivre le débat que nous avons initié à l’époque. Ce faisant, nous voulons répondre au manque de connaissance et de sensibilisation du public aux problèmes de l’aéroport et souligner les opportunités que ce site peut offrir à la fois à la ville et à la périphérie. De cette manière, nous voulons placer ce défi plus haut dans l’agenda politique et susciter un débat public plus que nécessaire. Ce manifeste est une invitation positive, un point de départ pour engager la conversation avec les citoyens, les experts, les entreprises privées, les autres acteurs locaux et le gouvernement. C’est un appel à un dialogue constructif avec toutes les parties prenantes.

(Traduit en français à l’aide de DeepL par Jos van Dijk)